La
dévaluation monétaire constitue l'outil classique de restauration de la
compétitivité-prix d'un pays. Membre de la zone euro, la France a
confié la définition de sa politique de changes aux institutions de l'Union
Européenne et ne peut décider d'une dévaluation. De nombreux économistes ont
alors souligné les bienfaits d'une dépréciation potentielle de l'euro,
notamment vis-à--vis du dollar et des autres monnaies internationales (yen,
yuan, livre sterling).
Or, la
dépréciation actuelle de l'euro ne peut bénéficier qu'à l'ensemble des pays de
la zone euro: la compétitivité relative de la France vis-à-vis de ses
partenaires de la zone euro reste et restera inchangée. La dépréciation n'a
d'effets positifs sur les exportations que si la demande adressée à ce pays
repose essentiellement sur sa compétitivité-prix. Face à la spécialisation de
la Chine sur des biens de faibles coûts, la dépréciation de l'euro ne sera
jamais suffisante - ni pour la France, ni pour la zone euro - pour compenser le
différentiel de coût du travail et renchérira les importations, creusant encore
davantage le déficit commercial français.
La
compétitivité ne peut être attendue d'accidents mais se construit par la
politique économique.
1 commentaire:
C'est beau comme du Stakhanov! Il n'y aurait pas un article inédit?
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