Pourquoi les français ont-ils une image négative des multinationales et de leurs dirigeants? Notre ami Thomas Roulet apporte quelques éléments d'explications sur le site de la revue « Regards croisés sur l'économie » en rendant compte, de l'image des managers et des entreprises en France.
Un article de novembre 2011 publié dans « The Economist » explique cela par le recrutement des patrons dans un cercle restreint de Grandes écoles. Cette explication apparaît limitée. L'auteur de cet article, s'appuie sur les travaux J.L. Barsoux et P. Lawrence, pour défendre l'idée qu'il s'agit d'un problème de perception de ce qu'est un bon manageur. Les Français ne basent pas leur jugement sur les mêmes critères que les américains: intelligence, analyse et rigueur pour les premiers contre initiative et communication pour les américains.
La France doit-elle pour autant rougir de ses entreprises? Elle place 10 entreprises dans les 100 premières mondiales alors que la France ne représente que 4,4% du PNB mondial. Souvent décriée, l'entreprise est toutefois plébiscitée par les Français: 80% des français ont une bonne image des petites et moyennes entreprises (PME). Ce chiffre est d'autant plus important à considérer que près de 2/3 des actifs occupés sont employés dans des PME.
L'image de l'entreprise française et de son management doit également être appréciée par rapport au ressenti des français sur leurs conditions de travail. Une large enquête de Radio France sur le sujet a été publiée récemment. Cette enquête apporte des éléments de réflexions sur la question malgré l'existence de certains biais de construction que l'on ne développe pas ici. Les principaux résultats de cette enquête sont les suivants.
Seulement 29,9% des enquêtés se sentent bien au travail. L'image des managers n'est pas très flatteuse: 65% des enquêtés pensent que la préoccupation principale des dirigeants de leur entreprise est « la course à la rentabilité et à la productivité » alors que seulement 1,4% considère que les dirigeants d'entreprise sont préoccupés par le « bien-être au travail ». Paradoxalement, 67,5% déclarent travailler dans une bonne ambiance relationnelle avec leurs collègues et plus de la moitié trouvent que les conditions de travail se sont améliorées ces dernières années. Pour poursuivre ces améliorations 24% des sondés considèrent qu'il faut « arrêter la course à la rentabilité ».
1 commentaire:
j'aiiiiiiiiiiiime
bon continuation
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