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"Un homme sérieux a peu d'idées. Un homme à idées n'est jamais sérieux" Paul Valéry


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We are Pigeons

mardi 2 octobre 2012
Je ne suis pas - pour le moment - entrepreneur. Toutefois, j'ai défendu dans mes recherches antérieures à l'ESCP, mes tribunes et les différentes commissions auxquelles j'ai participé la nécessité de créer un environnement favorable à l'innovation en France. Je me permets à ce titre d'avoir un avis tranché sur les pigeons et de partager des éléments de réflexion d'Henri Verdier, un véritable entrepreneur.
 
 
 
Beaucoup de chroniqueurs télés et des entrepreneurs ont critiqué le projet de loi de finances 2013 qui prévoit d'aligner la fiscalité du patrimoine sur celle du travail. Les entrepreneurs mettent en avant les risques pris et la probable démotivation des investisseurs face à un tel arsenal financier.
 
Henri Verdier adresse trois critiques au mouvement "je ne suis pas un pigeon". D'abord, le mouvement fait croire que le gouvernement n'aime pas les entrepreneurs, ce qui est faux si l'on prend en compte la pérénisation d'un certain nombre d'instruments maintenus, à commencer par le Crédit Impôt Recherche (CIR), étendu aux petites et moyennes entreprises. Ensuite, le mouvement semble plus un mouvement contre le gouvernement ou la majorité au pouvoir plus qu'un véritable instrument de lobbying pour améliorer la fiscalité des entreprises françaises. Enfin, il existe en ces temps des personnes encore plus mal loties que les entrepreneurs.
 
 

9 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est ton point de vue
Mais tu n'es pas entrepreneur donc tu ne sais pas ce que ca represente en travail , en sacrifice personnel et financier .
Voila déjà de quoi modérer tes propos .
Je suis entrepreneur et de gauche mais là il y a un problème on va décourager tout le monde de faire des efforts et en ce moment il y en a besoin.
Je veux bien payer plus d'impôts mais me faire spolier ce que j'ai créé et bien je dis non !
Les petites entreprises sont les premiers employeurs de france et les premiers cotisants de france. Nous payons la SS des fonctionnaires, leurs retraites ... ne l'oublions pas !!!
Vous connaissez 'domino day' et bien si on continue comme cela ce sera la cascade.

simon a dit…

Je ne suis pas entrepreneur donc je me suis gardé de donner une opinion, d'où ma référence à Henri Verdier, entrepreneur renommé. Je suis d'accord avec toi, ça n'est pas le moment de plomber ceux qui se mettent à leur compte. Je ne suis pas d'accord sur la victimisation des pigeons, et toi non plus j'ai l'impression.

Anonyme a dit…

je crois qu'il ne s'agit pas de la vie des entrepreneurs mais celle des entreprises qui sera l'enjeu

Anonyme a dit…

Je suis entrepreneur et trop c'est trop.Payer plus d'impot, OUI, mais prendre des risques, développer son entreprise pendant des années et redonner 60% à l'état, NON.
Est ce que l'état finance l'investissement quand cela va mal ? Est ce que l'état paie les impayés ?

Simon PORCHER a dit…

N'hésitez pas à proposer vos solutions pour soutenir les entrepreneurs et les PME dans ces commentaires que j'en fasse un post récapitulatif!

vincent L. a dit…

Faux débats, faux problèmes, ce n'est pas les charges, les impôts etc... qui nuisent à l'entrepreneuriat, à l'esprit d'entreprise, mais le blocage réside dans le financement des investissements de départ.
Qui peut entreprendre? Ceux ayant déjà les moyens d'entreprendre, ceux qui ont déjà un capital de départ. Si on veut libérer l'esprit d'entreprise en France,il faut permettre la réalisation de projets qui n'arrivent à voir le jour à cause du mécanisme du crédit.
Ensuite, il semble important de distinguer les TPE des autres entreprises.
Les entreprises ont de moins en moins tendance à utiliser la rémunération du capital pour investir mais plutôt pour rémunérer les actionnaires, ceci est un véritable problème, comment ré_inciter les entreprises à investir?
Enfin dire qu'en France on aime l'entreprise, cela est faux, voir un post précédent sur ce blog.
observatoiredesidees.blogspot.fr/2012/01/les-francais-lentreprise-et-le-travail.html

Anonyme a dit…

Souvent les entrepreneurs ne perçoivent pas de rémunération pendant plusieurs années (car il est idiot d'injecter de l'argent dans l'entreprise pour le ressortir en payant de lourdes charges !).
C'est donc souvent au moment de la "sortie" (càd de la vente de l'entreprise), après avoir pris des risques et renoncé à des revenus, que l'entrepreneur se rémunère enfin.
C'est pour cela qu'il est inacceptable d'être taxé aussi injustement.
MC (entrepreneur)

Anonyme a dit…

Si j'ai bien compris, les entrepreneurs mettent en avant l'injustice qu'il y aurait à devoir supporter une fiscalité plus lourde lors de la revente de leur entreprise.
Il est tout à fait légitime de défendre ses intérêts, d'autant plus que cette "taxation à la sortie", si elle intervient alors que leur entreprise est déjà lancée, leur fait perdre une part non-négligeable des revenus envisagés au départ.

Ceci étant dit, en tant que salariée, je m'interroge : ce mouvement, où les entrepreneurs se qualifient eux-mêmes de "pigeons" me semble aller dangereusement dans le sens d'une victimisation.

Cette victimisation ne risque-t-elle pas de créer encore une ligne de fracture ?

Les salariés sont également dans une situation délicate : ils voient leur marge de manœuvre financière diminuer, on leur demande souvent de renoncer à des augmentations ou à des promotions. Je connais d'ailleurs de très nombreux exemples de petites entreprises dans lesquelles des salariés officiellement payés aux 35h en effectuent en font de fait beaucoup plus.

En acceptant de "jouer le jeu", de supporter en grande partie l'effort national de financement de la dette, les salariés aussi prennent un risque et ce risque n'est souvent pas rémunéré.

Donc que les entrepreneurs se qualifient de pigeons est difficile à entendre.

Simon PORCHER a dit…

Effectivement, les salariés prennent également des risques, la critique des pigeons vient justement de ce parallèle.

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