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"Un homme sérieux a peu d'idées. Un homme à idées n'est jamais sérieux" Paul Valéry


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L'humeur des américains au fil de la journée: une contagion d'Est en Ouest? par Halim Madi

lundi 30 août 2010
Une étude récente analyse l'humeur des américains au fil de la journée à partir de leurs tweets. Le pic de bonne humeur est à 6 heures du matin et l'humeur va grandissante après la sortie du travail comme le montre ce graphique.



La côté Est est plus souvent de mauvaise humeur que la côte Ouest et la mauvaise humeur est contagieuse de l'Est à l'Ouest au fil de la journée. La vidéo suivante en atteste.


Quizz: qui de la FED ou de la BCE respecte mieux son mandat?

samedi 28 août 2010
Le mandat de la Fed prévoit que la banque centrale ait pour objectifs principaux le plein emploi (5% aux Etats-Unis) et la lutte contre l'inflation (2% en glissement annuel).

Voici le "Fed fail index" tel qu'il est calculé par Krugman. Plus la courbe s'écarte de l'abscisse en 0, moins la Fed respecte son mandat, ce qui d'ailleurs peut être souhaitable en temps de crise:


La BCE a pour objectif principal la lutte contre l'inflation, une cible autour de 2%. Voici le "ECB fail index" d'Halim Madi:


Plus la courbe s'écarte de l'abscisse, plus la BCE s'écarte de son mandat.

Qui de la Fed ou de la BCE est la plus réactive en temps de crise? Qui respecte mieux son mandat?

Tapez 1 pour la Fed, 2 pour la BCE.

Moi je dirais 1-2.

L'économie des spams est-elle rentable? par Halim Madi

mercredi 25 août 2010
Nous sommes nombreux à avoir transféré un mél à 10 de nos contacts dans les 10 minutes qui ont suivi sa lecture, soit pour éviter 7 ans de malheur, soit pour réaliser un vœu qui nous était cher. A cette époque, le mél était un outil de communication naissant et nous n’étions que des internautes amateurs, non avisés comme nous le sommes désormais. Si personne ne fait plus suivre le mél des parents de la petite Noémie – leucémique – qui n’ont pas assez d’argent pour payer son traitement, comment les spammeurs et les scammeurs (les inventeurs de duperies) font-ils pour survivre ?

Le raisonnement économique invite à représenter ces malfaiteurs du web comme des agents marketing qui promeuvent un produit. Dans une certaine mesure, l’économie du spam n’est pas différente de celle de la publicité par prospectus qui consiste à déposer mécaniquement (sans ciblage) des tracts dans les boîtes aux lettres de consommateurs potentiels. Supposons que le coût de fabrication et de distribution du prospectus soit de 1 euro et que le produit promu soit un menu sushi à 20 euros. Pour une distribution de 5 000 prospectus, quelques 250 clients devront « mordre », soit 5% des consommateurs sollicités, pour que la campagne soit rentable.

Mais la logique économique, ou nano-économique, du spam est différente : une étude du Wall Street Journal daté du 13 novembre 2002 montre qu’un taux de retour de 0,001% peut toujours rentabiliser l’activité du spammeur. En d’autres termes, il suffit qu’une personne sur 100 000 réponde à ce prince nigérian exilé en Sierra Leone pour que nous autres continuions à recevoir des centaines de spams. L’économie du spam a cela de particulier : comme toute entreprise classique, un spammeur a des coûts d’envoi décroissants tandis que les récipients ont des coûts croissants, le tri des spams étant un travail chronophage, épuisant et énervant. D’où la mise en place de logiciels anti-spams par les principaux fournisseurs de boîte aux lettres électroniques.

Mais afin de mieux comprendre ce qui fait mordre ces victimes qui alimentent l’activité des spammeurs et font, du même coup, que votre boîte mél continue à être inondée de futilités, votre humble serviteur a mené l’enquête à partir des spams reçus dans sa propre boîte. Récoltés sur une période allant de septembre 2005 à juillet 2010, 100 méls ont été choisis pour montrer tant la diversité des spams et des scams professionnels que leur évolution dans le temps. Dans la alignée de l’étude de la Federal Trade Commission datant de 2003 qui a porté sur 1000 spams, l’observation est centrée sur le contenu des lignes « De : » et « Objet : » qui font référence respectivement à l’expéditeur et au contenu du mél. Celles-ci sont l’appât évident que tendent nos agents marketing de l’ombre.

Quand la barre « De : » n’est pas fallacieuse comme dans environ 89% des cas (faux prénom et nom, n’appartenant pas au carnet de contacts) elle se réfère souvent à une société bien connue (BMW, Western Union, etc.). Tomber dans le piège est très ardu - les loteries BMW n’étant pas exactement un fait commun - et la duperie un peu extrême parfois - EBay et Paypal vous demandent de réenregistrer vos coordonnées bancaires.

Dans le lot des 89%, le gros de la masse spam, on trouve le plus souvent dans la ligne « expéditeur », et plus récemment, un nom asiatique et dans le corps du sujet une invitation à visiter le site d’une usine chinoise vendant des Macs à 200 euros (56 % des méls). Cela montre que les spammeurs sont sensibles aux goûts de leurs victimes (gadgets technologiques) et à leurs préoccupations (bas prix). Toutefois, une simple recherche Google suffit à révéler la supercherie puisque d’autres avant nous ont reçu ces mêmes messages.

Qu’est-ce qui pousse donc ces 0,001% à ouvrir ces méls, voire à répondre à ces requêtes clairement fallacieuses? Le plus probable est qu’une catégorie de spams est plus efficace que d’autres. Ce n’est autre que celle dite des princes nigérians : De longues lettres bien rédigées où se succèdent des expressions telles que « family », « advise », « Partner », « trust », « fearful of God », des termes techniques (« S320L VACCINE » dans « Cattle Vaccine » de Marcus Dlamini), des faits réels (« Help Pooja Find Her Parents », la vraie histoire détournée d’une petite fille indienne qui a perdu ses parents). Un mélange de réels et de sincérité contrefaite est réuni pour calmer les craintes et les questionnements des internautes crédules.

Mais encore une fois, les bons côtés du net peuvent combattre ses côtés obscurs : une recherche peut débusquer ces scammeurs. Comment font-ils donc pour cibler ceux qui ne les ignoreront pas ? C’est très simple, ils ne le font pas.

La meilleure explication du succès des spammeurs est finalement leur diffusion massive: 78% des méls envoyés chaque jour sont des spams. Les spammeurs envoient à des adresses générées algorithmiquement et utilisent la technique de « l’e-mail appending » pour vérifier celles qui sont inexistantes ou inactives. Ils récupèrent aussi des adresses dans les chatrooms, les blogs, les sites et essayent d’en deviner quelques-unes à partir des carnets d’adresses. Ils vendent les adresses qu’ils savent être fonctionnelles. En d’autres termes, il existe un marché de l’e-mail actif qui alimente l’industrie du spam.

Nos pseudo-marketeurs, sachant donc que cette perle rare de naïveté est noyée dans un océan avisé chassent non pas à la canne mais à la dynamite. Un peu comme des spéculateurs connaissant la faiblesse du gain, mais sa forte probabilité, ils utilisent un effet de levier.

L'Asie dépasse l'Europe, cette fois sur le marché des bières

mercredi 18 août 2010
L'Asie devient le premier producteur de bières au niveau mondial. Importée par les colons européens, l'industrie de la bière asiatique est portée par l'augmentation de la consommation du produit en Chine (+10% cette année). Bonne nouvelle pour l'Europe, principal exportateur du produit, le marché asiatique constitue une nouvelle débouchée alors que les marchés occidentaux sont au déclin.


Economie souterraine en temps de crise

dimanche 15 août 2010
Un économiste de l'Université de Linz a récolté des données sur l'économie souterraine de plusieurs pays de l'OCDE pour 2006, 2008 et 2010. En temps de crise, l'économie souterraine, ici définie comme l'ensemble des activités économiques non déclarées, tend à augmenter. Pour faire face à la contraction supplémentaire de leurs revenus, les individus préfèrent ne pas déclarer une partie de leurs biens ou de leurs revenus ou avoir directement recours à du travail ou à des transactions "au noir".


L'Europe n'a plus recours aux services religieux

vendredi 13 août 2010
Le tableau suivant montre la proportion de la population qui n'a pas eu recours aux services religieux en 2008.


Conclusion: notre demande de services religieux n'apparaît que pour des occasions particulières - marriages, communions, décès, etc.