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Investissez un euro pour sauver le monde

vendredi 21 janvier 2011






Il y a quelques années, alors que j'étais en séjour à Madagascar, je découvrais une magnifique invention largement diffusée par des associations humanitaires locales: une barre de chocolat renforcée en nutriments.

L'objectif est simple, il s'agit de permettre essentiellement à des enfants qui souffrent de malnutrition de résorber certaines carences en minéraux et en vitamines. Rappelons que la moitié de la population mondiale souffre d'un manque de micro-éléments essentiels comme le zinc ou la vitamine A. Conséquence drastique: le manque de micro-éléments entraîne des infections communes et facilement inévitables comme la diarrhée. On imagine facilement les conséquences économiques pour les populations: elles sont bien résumées par cette présentation d'Esther Duflo.


 
Le Copenhagen Consensus Center , un think tank danois, insiste sur le fait qu'un don d'un euro permet de fournir l'apport annuel nécessaire en zinc ou en vitamine A pour un enfant. Pour le think tank, le retour sur investissement est impressionnant: 10 euros investis dans le combat contre la malnutrition, c'est 170 euros de retours sur investissement.

Une organisation non-gouvernementale comme l'Unicef mise déjà sur ce créneau depuis de nombreuses années en achetant une pâte de noisette - du type Nutella mais plus nutritive - à une société française, Nutriset. Au Malawi, 95% des enfants ayant été nourris avec cette pâte ont résorbé leurs carences nutritives. En 2005, 60 000 enfants nigeriens frôlant la mort de faim ont pu bénéficier du traitement. 97% ont survécu. C'est à ce moment que la pâte de noisette est devenue le produit phare de l'Unicef pour lutter contre la malnutrition infantile.

Les grandes organisations internationales investissent aujourd'hui massivement dans l'achat et la distribution de produits nutritifs. La Banque Mondiale propose de multiplier par 20 les ressources accordées à des programmes du type de celui de l'Unicef. Et pour cause, la malnutrition tue plus que la tuberculose, le sida et la malaria réunis.

Votre humble serviteur vous propose donc d'investir quelques euros dans des activités et des recherches qui pourraient sauver le monde et de continuer dans la redistribution mondiale de l'espoir.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Pas d'exemple de site où faire un don de ce genre? Vous ne fournissez que des liens vers des institutions ou des articles...

Anonyme a dit…

Vous pouvez faire un don à l'UNICEF ou à Action contre la Faim.

Anonyme a dit…

Puisqu'on est a l'ère du développement durable, il faut aussi s'interroger sur qui produit ces nutriment : si tout l'argent donné va a une entreprise française, comment vont vivre les paysans locaux ? si ce n'est plus les paysans locaux qui nourrissent la population, le pays est condamné a être en dépendance constante des dons.

Simon a dit…

Il s'agit de deux problèmes différents, d'un côté la lutte contre la malnutrition car il y a des imperfections de marché - les enfants d'Afrique sub-saharienne n'ont pas accès aux biens alimentaires - et de l'autre côté, un problème structurel, la chaîne d'industries alimentaires est inexistante dans les pays les plus exclus de la mondialisation.

Les pays qui n'ont pas fait leur "révolution agricole" sont actuellement en dépendance constante des exportations européennes, américaines et japonaises parce que la dégradation des prix agricoles des années 1960 les avait poussé vers des industries manufacturières et que par la suite, les subventions à l'exportation des pays du nord, permettaient aux pays les plus pauvres d'acheter des produits alimentaires à bas prix.

Pour les pays en développement qui n'ont pas d'industrie forte, je ne vois pas d'autres moyens que le recours à l'aide au développement ou à des financements externes pour investir massivement dans le secteur agricole.

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