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La crise remet-elle en cause les valeurs morales ?

mardi 6 avril 2010
Le Parlement a adopté le projet de loi ouvrant à la concurrence les paris sportifs, les paris hippiques et le poker. Le débat sur les jeux et les paris n’est pas seulement français : aux Etats-Unis, de nombreux Etats « addicted » à la ressource fiscale que représente l’économie des jeux souhaitent assouplir la régulation du secteur pour faire face à la baisse de leurs recettes fiscales conséquente à la crise économique.

La raison fiscale l’emporte sur la morale. Le phénomène n’est pas nouveau : suite à la dépression des années 1930, les Etats-Unis avaient mis fin à la prohibition en 1933 pour créer des emplois et taxer les bénéfices de l’alcool. Actuellement, deux autres débats sont revenus sur le devant de la scène : la remise en place des maisons closes et la dépénalisation du cannabis. Deux débats qui n’ont cependant aucune chance d’aboutir et qui semblent constituer le plafond des limites morales à ne pas dépasser.

Curieusement, deux autres sources de recettes fiscales sont volontairement laissées de côté: les taxes environnementales pénalisant les pollueurs et l’augmentation des taxes marginales sur les hauts revenus. Inflation du moralisme mais perte de l’éthique dira-t-on.

Il n'y a par ailleurs aucune évolution de la politique gouvernementale sur l’immigration : pourtant la régularisation, la nationalisation et le recours à l’immigration sont source de recettes fiscales. Certaines études sur les Etats-Unis (Gustman et Steinmeier, 1998) montrent que l’immigration a eu un gain net positif pour les finances publiques. Pour Storesletten (2002), le retour à l'équilibre des finances publiques passe par l'attraction des migrants célibataires qualifiés de 40-44 ans, contributeurs nets du système social.

Ni aucune évolution des mentalités sur le mariage gay. L'INSEE chiffre à 260 000 le nombre de mariages en 2009 contre plus de 400 000 en 1970. La demande de mariage diminue et le recours au PACS n'arrange rien. Mais le mariage reste un symbole de reconnaissance important pour les couples homosexuels. Avec un coût moyen de 12 705 euros le mariage, les organisateurs de mariage ont tout intérêt à faire du lobbying auprès des parlementaires pour légaliser le mariage gay.

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